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Nutrition de la Jument Gestante

La durée de gestation chez la jument est d’environ 342 jours. La durée de la période de lactation varie entre 4 à 6 mois selon la date de sevrage du poulain. En ce qui concerne la nutrition d’une jument poulinière, il y a alors 3 étapes du cycle de reproduction à considérer :

  • Début de gestation : de la conception jusqu’à environ 7-8 mois de gestation
  • Fin de gestation : le dernier tiers, d’environ 7.5 mois jusqu’au poulinage

  • Lactation : jusqu’à environ 6 mois post-poulinage

 

Le foetus ne se développe pas à une vitesse constante durant les 11 mois de gestation. En effet, à 7 mois de gestation, le foetus n’a atteint qu’environ 20% de son poids final à la naissance et pèse moins que 2% du poids de la jument poulinière. Les besoins nutritifs du foetus sont donc minimes par rapport aux besoins de maintenance de la jument poulinière. On recommande donc de nourrir la jument poulinière de la même façon qu’une jument non gestante, soit avec un foin de qualité (au moins 1-1.5% du poids corporel par jour) et un supplément de moulée/vitamines selon le niveau d’activité. Une côte de chair optimale de 6/9 est recommandée au moment de la conception (1 = émacié, 9 = obèse).

 

Après 7 mois de gestation, le foetus commence à se développer rapidement et les besoins nutritifs de la jument poulinière sont significativement plus élevés qu’au début de la gestation. Les besoins énergétiques augmentent seulement d’environ 15% mais ce sont les besoins en protéines et minéraux qui augmentent énormément due à la croissance rapide du foetus. Pendant cette période, il est donc primordiale de supplémenter la jument poulinière avec des minéraux. À la naissance, le poulain devrait peser environ 9.7% du poids corporel de la jument.

 

Les besoins énergétiques d’une jument en lactation sont parmi les plus élevés chez les chevaux. Pendant les 3 premiers mois post-poulinage, les besoins nutritifs de la jument augmentent significativement car la jument produit l’équivalent de 1 à 4% de son poids corporel par jour en lait. En effet, les besoins nutritifs de la jument poulinière en début de lactation représentent le double de ceux d’entretien. Le lait de jument est riche en énergie, protéines, calcium, phospore et vitamines. Certaines juments peuvent produire une quantité telle de lait qu’elles finissent par perdre de l’état de chair car elles utilisent leur propre réserve musculaire de protéines pour produire leur lait. Idéalement, la jument poulinière doit avoir une côte de chair de 6-7 au moment du poulinage pour qu’elle puisse demeurer en bel état pendant la lactation.

 

La quantité de moulée donnée doit être augmentée graduellement pendant les dernières semaines avant le poulinage. Au moment du poulinage, la jument consommera presque la quantité requise pour sa production de lait. Une augmentation drastique de la quantité de moulée au moment du poulinage n’est pas recommandée car cela peut entraîner des coliques et/ou la fourbure. Après environ 3 mois de lactation, la production de lait diminue et la quantité de moulée peut être réduite. Il est recommandé de diminuer la quantité de moulée juste avant le sevrage du poulain pour favoriser le tarissement de la jument. Le lait de la jument poulinière ne contenant que peu de minéraux, il n’est pas aussi primordiale de la supplémenter en minéraux pendant la lactation comparativement au dernier tiers de la gestation. De plus, un foin de haute qualité doit être disponible en tout temps.

 

Suite au sevrage du poulain et une fois que la jument est tarrie, une attention particulière doit être posée sur l’état de chair de la jument poulinière. En effet, certaines juments peuvent maintenir un bon état de chair pendant la période de lactation alors que d’autres vont perdre énormément de poids. Les juments qui ont une perte significative d’état de chair suite à la lactation nécessitent alors une diète haute en calories qui inclue un foin de haute qualité contenant des légumineuses (trèfle, luzerne) et une moulée appropriée riche en amidon, gras et fibres.

 

En tout temps, il ne faut pas oublier que les besoins nutritifs d’un cheval varient aussi selon d’autres facteurs importants : l’âge, la taille, la race, le niveau d’activité, les conditions climatiques, les maladies chroniques, le métabolisme, le parasitisme, la dentition, le tempérament, etc.
 

Évidemment, de l’eau propre devrait être disponible en tout temps ainsi qu’un bloc de sel.

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